La conciliation études-travail

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La conciliation études-travail

Travailler durant les études peut être bénéfique pour les jeunes. Toutefois, une conciliation études-travail difficile peut poser un risque important à la réussite éducative.

Publié le 13 février 2023

Définition | Le lien avec la réussite éducative | Les retombées du travail chez les jeunes | Des facteurs de risque qui peuvent affecter la CET| L’attrait du marché du travail | Pourquoi les jeunes travaillent |Le travail des moins de 14 ans | Portrait du travail chez les jeunes | La législation actuelle 

Pistes d’actions | Ressources | Remerciements | Personne-ressource | Sources | Notes

 

La conciliation études-travail en quelques mots

Fiche thématique sur la conciliation études-travail (Français | Anglais)

Aperçu du travail chez les jeunes montréalais du secondaire
Le présent dossier comporte un survol de la conciliation études-travail des élèves montréalais réalisé à partir de données de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2016-2017, traitées par la Direction de santé publique de Montréal.
Consultez les données !

La conciliation études-travail : définition   

La conciliation études-travail (CET) fait à la fois référence :

  • À l’équilibre à trouver entre les responsabilités liées au parcours scolaire et le temps consacré à un emploi rémunéré ainsi qu’aux autres sphères de la vie d’un élève ou d’un(e) étudiant(e)
  • Aux conditions nécessaires à mettre en place pour favoriser des effets positifs chez les jeunes en emploi, qui doivent prioriser leurs études

 

La conciliation études-travail : la clé de la réussite des élèves et des étudiant(e)s en emploi

Bien qu’il soit reconnu qu’un emploi durant les études compte plusieurs avantages, si certaines conditions ne sont pas respectées, le cumul des études et du travail peut avoir d’importantes conséquences négatives sur la réussite éducative et la santé des jeunes.

Un enjeu d’une importance grandissante

Non seulement les jeunes sont-ils de plus en plus nombreux à travailler, ils occupent aussi un emploi de plus en plus tôt et y consacrent plus d’heures qu’auparavant durant l’année scolaire. De plus, le travail prend une ampleur croissante plus ils avancent dans leur scolarité, du secondaire à l’université.

La CET occupe donc une place importante dans leur parcours et il devient important de s’intéresser à cet enjeu pour réduire les risques d’abandon scolaire au profit d’un emploi.

      Portrait des jeunes sur le marché du travail
Consultez les données sur le phénomène de l’emploi chez les jeunes !

 

Les retombées du travail chez les jeunes

Les bénéfices et conséquences associés au travail chez les jeunes peuvent varier en fonction des facteurs personnels et des conditions liées au travail.

Les bénéfices

De façon générale, les études montrent que les jeunes avec un travail de moins de 15 heures réussiraient mieux à l’école : ils auraient de meilleurs résultats scolaires et décrocheraient moins que les jeunes qui ne travaillent pas.

Travailler durant leurs études peut également permettre aux jeunes de :

  • Se familiariser avec le marché du travail et ses exigences
  • Découvrir des passions ainsi que les métiers professionnels
  • Acquérir des compétences et des connaissances
  • Développer leur sens des responsabilités et leur autonomie
  • Accroitre leur autonomie financière
  • Obtenir une valorisation et une reconnaissance

Pour davantage d’information, consultez la fiche du Réseau québécois pour la réussite éducative sur les bénéfices et inconvénients du travail pendant les études.

 

Les inconvénients

Le travail peut aussi comporter des inconvénients, surtout lorsqu’il entraine des enjeux de conciliation avec les autres sphères de vie, notamment l’école. Ces enjeux sont plus susceptibles de survenir lorsque les jeunes travaillent de longues heures et que leur travail comporte plusieurs contraintes.

 

Des répercussions sur les études

Les jeunes qui rapportent des défis de conciliation études-travail sont plus susceptibles d’avoir moins de temps à consacrer aux études, d’être en retard à l’école et de s’absenter. Ultimement, ils sont plus à risque d’une diminution du rendement scolaire, de désengagement scolaire et de décrochage.

En ce sens, comparativement aux jeunes qui rapportent une conciliation plus aisée, ceux qui ont de la difficulté à conjuguer les études et le travail[1] :

  • Sont 3 fois plus nombreux à avoir pensé à abandonner leurs études (21 % comparativement à 8 %)
  • Sont 1,5 fois plus nombreux à vivre un désengagement scolaire (21 % contre 14 %)

 

Des répercussions sur la santé

La recherche indique que, dans certaines situations, le fait d’avoir un emploi durant ses études peut avoir des effets négatifs sur la santé.

  • Santé mentale
    À partir d’un certain seuil d’heures hebdomadaires (11 heures pour les filles et 16 heures pour les garçons), le travail durant les études peut contribuer à l’augmentation de la détresse psychologique, de la dépression et de l‘anxiété.
  • Sommeil
    Les exigences de la conciliation études-travail font en sorte que les jeunes du secondaire en emploi dorment en moyenne 3 heures de moins par semaine que les élèves qui ne travaillent pas.
  • Consommation de substances
    Un plus grand nombre d’heures hebdomadaires de travail est associé à une hausse de la consommation de cigarettes, d’alcool, de drogues et de médicaments. L’usage de substances psychoactives pourrait augmenter à 30 % chez les jeunes qui travaillent 21 heures et plus par semaine[2].
  • Accidents de travail
    Comparativement aux travailleurs plus âgés, les jeunes se retrouvent plus souvent dans des emplois qui comportent plus de risques de blessures au travail. À titre d’exemple, les jeunes de 15-24 ans sont les plus exposés à un niveau élevé de contraintes physiques (34 % comparativement à environ 20 % pour les travailleurs de 25 ans et plus[3]). Ainsi, chaque année au Québec, plus de 10 000 jeunes sont blessés au travail[4] et les jeunes du secondaire sont plus nombreux que ceux du collégial et de l’université à avoir été blessés au travail.

 

Des facteurs de risque qui peuvent affecter la conciliation études-travail

Facteurs liés à l’emploi : Le nombre d’heures travaillées | Les contraintes liées au travail | Les raisons d’occuper un emploi
Facteurs personnels : Être à risque de décrochage scolaire | Être une fille | Avoir moins de 14 ans | Être issu(e) de milieux défavorisés | Être issu(e) de l’immigration | Avoir des enfants à charge | Être aux études postsecondaires

Facteurs liés à l’emploi

Le nombre d’heures travaillées

Plus le nombre d’heures de travail hebdomadaire augmente, plus les jeunes sont à risque d’avoir de la difficulté à concilier les études et le travail.
Les recherches qui se sont intéressées au nombre d’heures ont souvent observé des effets négatifs à partir de 15 heures par semaine et indiquent que les conséquences deviennent nettement plus nuisibles à partir de 20 heures. Cela corrobore ce qui est constaté dans le cadre de mesures d’accompagnement implantées au Québec depuis deux décennies.

Cela dit, les études démontrent que le nombre d’heures travaillées doit varier en fonction :

  • De l’âge et du sexe du jeune
  • De la période de l’année (période d’examens, de remise de travaux, de relâche scolaire)
  • De l’ordre d’enseignement (secondaire, formation professionnelle, cégep ou université)
  • Des contraintes liées au travail (fatigue, stress, manque d’énergie, horaire, mauvaises relations, contraintes physiques)

Le cumul d’activités :
En combinant le nombre d’heures de cours, de travaux scolaires et de travail rémunéré, ÉCOBES estime que 72 % des élèves qui occupent un emploi cumulent plus de 40 heures productives par semaine (comparativement à 25 % des élèves sans emploi)[5], ce qui est comparable à l’horaire de travail d’un adulte. Cela est sans compter le temps alloué aux activités sociales et parascolaires, qui sont des sphères importantes pour le développement des jeunes.

Il importe de souligner que « combiner études et emploi ne signifie pas uniquement substituer une portion des heures d’études par des heures de travail, ou vice-versa, mais oblige surtout à une réorganisation des activités du quotidien de manière à aménager un nouvel horaire, lequel laissera moins de place à la récupération par le sommeil[6]».

Les contraintes liées au travail

Plus le nombre de contraintes est élevé, plus le risque d’effets négatifs augmente.
Les contraintes que vit le jeune au travail peuvent influer négativement sur ses études et sa santé. Ces contraintes peuvent être de nature physique, relationnelle ou être associées à l’horaire et à l’organisation du travail.

Quelques exemples :

 Vivre des situations tendues auprès des clients ou des collègues

   Travailler debout de longues heures

   Travailler de soir ou de nuit

   Avoir une charge de travail élevée ou un rythme de travail soutenu


Avoir des responsabilités importantes (ex. : supervision d’employé(e)s, fermeture du commerce)

 

Pour davantage d’information, consultez la fiche du Réseau québécois pour la réussite éducative sur les contraintes en emploi.

« Un jeune qui travaille 6 heures par semaine, dans des conditions stressantes ou qui comportent des risques physiques élevés, vivra plus d’impacts négatifs qu’un jeune qui travaille 15 heures par semaine dans de bonnes conditions[7]. »

Réseau québécois pour la réussite éducative, Savoir concilier études et travail

Les raisons d’occuper un emploi

Travailler par obligation peut engendrer des risques.
Les jeunes qui doivent travailler pour assumer des responsabilités financières ou pour payer leurs études sont plus nombreux à rapporter des défis de conciliation études-travail que ceux qui travaillent par choix (ex. : pour avoir un pouvoir d’achat ou pour économiser). De même, les personnes qui ont des enfants à charge présentent plus fréquemment une conciliation études-travail difficile que les autres jeunes.

 

facteurs personnels

Être à risque de décrochage scolaire
Les jeunes considérés comme à risque, notamment en raison de difficultés et de retards scolaires, de désengagement, de problèmes de comportement, de consommation de substances, etc., sont plus susceptibles de travailler un grand nombre d’heures.

Être une fille
Les filles sont plus nombreuses que les garçons à présenter une conciliation études-travail difficile et rapportent davantage de fatigue et de détresse psychologique (alors que le désengagement comportemental est plus marqué chez les garçons).

Avoir moins de 14 ans
Les effets du travail chez les jeunes de moins de 14 ans sont source de préoccupations particulières pour de nombreux acteurs de la société.
Consultez la section sur le travail des plus jeunes pour en savoir davantage.

Être issu(e) de milieux défavorisés
Les jeunes issus de milieux défavorisés sont plus susceptibles de consacrer un plus grand nombre d’heures au travail. Au cégep et à l’université, ils « […] doivent plus souvent travailler pour subvenir à leurs besoins et payer leurs frais de scolarité[8] ».

Signalons que, déjà en 2015, 27,3 % des élèves montréalais travaillant durant leurs études le faisait pour aider leur famille[9]. En cette période marquée par une forte inflation, cette réalité pourrait s’étendre à un plus grand nombre d’élèves et précariser leur équilibre études-travail.

Être issu(e) de l’immigration
Les jeunes issus de l’immigration[10] sont proportionnellement moins nombreux que leurs pairs à occuper un emploi durant leurs études. Toutefois, des données montréalaises montrent que parmi les jeunes en emploi, ceux issus de l’immigration travaillent en proportion un plus grand nombre d’heures par semaine[11].

Avoir des enfants à charge
Les jeunes qui doivent conjuguer les études, le travail et les responsabilités familiales sont plus nombreux à rapporter une conciliation difficile et pensent plus souvent à abandonner leurs études. De façon plus précise, ils travaillent généralement un plus grand nombre d’heures, rapportent subir une plus grande demande psychologique et travaillent plus fréquemment dans des secteurs qui sont moins flexibles sur le plan de l’horaire.

Être aux études postsecondaires
Les étudiant(e)s au cégep et à l’université travaillent généralement un plus grand nombre d’heures, tout en devant composer avec des exigences scolaires plus élevées. Pour ces raisons, entre autres, plusieurs d’entre eux rapportent vivre une conciliation études-travail particulièrement difficile.

 

Pénurie de main-d’œuvre : Le risque particulier de l’attrait du marché du travail

La présence des jeunes sur le marché du travail comble des besoins en main-d’œuvre dans plusieurs secteurs. Toutefois, lorsque ces jeunes quittent l’école sans diplomation pour travailler à temps plein, le marché de l’emploi et la société québécoise se privent d’une main-d’œuvre qualifiée et formée selon des critères de réussite établis.

Il demeure donc important de sensibiliser les jeunes aux enjeux de conciliation études-travail, dans un contexte où plusieurs employeurs facilitent l’accès à des emplois sans exiger de qualification, tout en offrant des salaires relativement élevés. Cette offre peut paraitre particulièrement attrayante pour certains jeunes, notamment ceux en difficulté scolaire, ceux vivant de la précarité ou ceux cheminant dans un parcours de formation près du marché du travail.

À ce sujet, 15 % des raccrocheurs interrogés dans le cadre d’un sondage réalisé auprès de 650 élèves et étudiant(e)s de Montréal ont mentionné avoir arrêté leurs études secondaires après avoir obtenu un emploi « assez intéressant » ou un salaire suffisamment élevé[12].

Ce sondage a également permis d’établir qu’en 2019, 22 % des élèves du secondaire considéreraient décrocher s’ils recevaient un salaire entre 13 $ et 39 $. Cela est d’autant plus inquiétant que les échos du terrain confirment que les salaires actuellement offerts contribuent à freiner le retour des jeunes à l’école.

De plus, de nombreux jeunes seraient prêts à abandonner leurs études si une offre d’emploi bien rémunéré leur était proposée, proportion qui varie de façon importante selon l’ordre d’enseignement[13] :

  • Formation générale des jeunes : 45 %
  • Formation professionnelle : 30 %
  • Formation générale des adultes : 69 %
  • Cégep préuniversitaire : 47 %
  • Cégep technique : 49 %

Signalons que les données montréalaises actuelles témoignent également d’un possible report du projet d’études chez plusieurs jeunes pouvant être le résultat, entre autres, d’un accès plus aisé au marché du travail :

  • La fréquentation à la formation générale des adultes (FGA) a diminué de moitié au cours des dernières années
    • Il faut cependant ici rappeler que le taux d’obtention d’un diplôme ou d’une qualification a grandement augmenté au secteur jeunes au cours de la dernière décennie, ce qui a pu contribuer à la diminution du nombre d’inscriptions observé à la FGA, en plus de la situation économique actuelle et du fort besoin de main-d’œuvre dans plusieurs secteurs.
  • La fréquentation à la formation professionnelle a décliné au cours de la même période
  • La fréquentation au collégial est moins forte qu’attendu

« Les jeunes s’inscrivent, mais quand on fait un suivi avec eux pour leur dire qu’ils auront une place dans notre prochaine cohorte, ils nous informent qu’ils se sont trouvé un emploi et qu’ils ne viendront pas au centre, finalement[15]. »

– Un intervenant en formation professionnelle

À cette situation préoccupante s’ajoute le fait que les emplois de près de 40 % des travailleurs sans diplôme sont appelés à disparaitre[16]. En effet, selon les prévisions du marché du travail, les emplois qui exigent peu de qualifications sont les plus à risque d’être automatisés dans les prochaines années.

Ainsi, les jeunes qui auront choisi ces postes demandant peu de qualification au détriment de leurs études risquent de ne pas avoir les compétences pour se réorienter lorsque le contexte d’emploi évoluera.

Pourquoi les jeunes travaillent-ils ?

Les raisons évoquées pour occuper un emploi diffèrent selon l’âge et l’ordre d’enseignement des jeunes. Alors que les élèves au secteur jeune du secondaire travaillent généralement par choix, les autres jeunes doivent souvent travailler pour financer leurs études et subvenir à leurs besoins.

De façon générale, les jeunes travaillent pour :

  • Payer leurs dépenses personnelles
  • Accumuler de l’expérience de travail
  • Faire des économies
  • Accroitre leur autonomie
  • Financer leurs études
  • Assumer leurs frais de subsistance
  • Financer une activité scolaire
  • Aider leurs parents

Les raisons qui poussent à travailler varient également selon le genre, les filles étant plus nombreuses que les garçons à rapporter vouloir travailler pour acquérir de l’expérience, développer leur sens des responsabilités et accroitre leur autonomie.

 

Une bonne perception du travail

Certaines données témoignent de la perception positive que les jeunes et leur famille ont du travail. À titre d’exemple :

  • Pour 43 % des élèves du secondaire, travailler est aussi important qu’étudier[17]
  • 90 % des élèves du secondaire en emploi affirment que le travail ne nuit pas à leurs études[18]
  • Parmi les jeunes de 15 ans occupant un emploi durant l’année scolaire, le quart rapportent y avoir été encouragés par leurs parents[19]
  • Parmi les jeunes de 15 ans sans emploi, la moitié indiquent vouloir travailler[20]


Une nouvelle réalité : le travail des moins de 14 ans

Bien qu’il existe encore peu d’information sur le sujet, plusieurs acteurs des milieux de l’éducation et de l’emploi constatent que les jeunes occupent des emplois formels[21] de plus en plus tôt dans leur vie.

Les données disponibles montrent aussi que, si les petits travaux faisaient autrefois place au travail formel de façon graduelle au fil du temps, plusieurs jeunes entrent maintenant directement sur le marché du travail.

  • 59 % des jeunes québécois de 13 ans font des petits travaux ou ont un emploi formel pendant leurs études. Les filles de cet âge sont plus nombreuses à travailler que les garçons[22].
  • Plus de la moitié d’entre eux (35,5 %) occupent un emploi formel pendant l’année scolaire[23].
  • Le taux d’emploi des élèves de 1re secondaire est passé de 38 % à 45,6 % en 6 ans[24].
  • À 15 ans, les filles sont plus nombreuses à ne faire que des petits travaux alors que les garçons sont plus nombreux à avoir un emploi formel[25].
  • À Montréal, déjà en 2016, on observait que 33 % des moins de 14 ans avaient un emploi[26].

Un jeune est plus susceptible d’avoir un travail formel à 13 ans lorsque :

  • Sa mère n’a pas de diplôme d’études postsecondaires
  • Il est issu d’une famille pour laquelle la trajectoire de revenus a alterné entre suffisant et insuffisant
  • Ses parents valorisent peu son cheminement scolaire et le soutiennent peu dans son parcours
  • Il est indécis sur le plan des aspirations scolaires ou souhaite obtenir un diplôme d’études professionnelles

De plus, les jeunes qui occupent un emploi à 13 ans et à 15 ans sont plus nombreux à rapporter qu’ils ont commencé à travailler sous l’incitation de leurs parents, comparativement aux jeunes qui joignent le marché du travail à 15 ans.

 

Portrait du travail chez les jeunes

Les jeunes sur le marché du travail

Au Québec :

  • Les jeunes de 15 à 19 ans sont près de deux fois plus nombreux qu’il y a 30 ans à concilier les études et le travail à temps partiel, et le taux d’emploi est revenu en 2022 au-dessus du niveau prépandémique[29]
  • Au premier trimestre de 2019, le taux d’emploi chez les jeunes de 15 à 24 ans est parmi les plus élevés des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)[30]
  • Le Québec trône au premier rang pour la proportion d’élèves ou d’étudiant(e)s de 15 à 29 ans inscrits à temps plein et occupant un emploi pendant les mois d’études. L’écart entre le Québec et le reste du Canada se situe entre 25 % et 30 %, selon les différentes tranches d’âges[31]
  • En 2018, plus d’un jeune sur deux au secondaire et au collégial travaille durant l’année scolaire[32]. De façon plus précise, en 2021, 31 % des 15-16 ans et 58 % des 17-19 ans conjuguent les études et le travail[33]
  • Parmi les élèves du secondaire en emploi en 2018 (52,6 %)[34]:
    • 56,2 % sont des filles et 49 % des garçons
    • 76,2 % travaillent moins de 11 h; 11,7 % de 11 à 15 heures et 12 % 16 heures ou plus
  • La proportion d’élèves et d’étudiant(e)s de 15 à 19 ans qui travaillent 15 heures et plus est passée de 35 % dans les années 80 à 45 % dans les années 2000[35]
  • Au secondaire, le nombre d’heures travaillées croît au fil du parcours : 8,0 % travaillent 11 h ou plus en 1re secondaire, alors que c’est le cas de 46,9 % en 5e secondaire[36]
  • Dans une étude de 2019, plus des trois quarts des élèves sondés à la formation professionnelle et à l’éducation des adultes indiquent consacrer 15 heures ou plus au travail[37]
  • Les jeunes travaillent principalement dans le secteur des services (86 % au Québec et 89 % à Montréal). Ils sont très nombreux à travailler dans le commerce de gros ou de détail (35 %) ainsi que dans les services d’hébergement ou de restauration (21 %)[38]
  • Les emplois occupés par les jeunes « sont reconnus pour leur haut taux de roulement du personnel, leur faible rémunération et le peu de protection sociale offerte [39]»

       À Montréal : au secondaire[40]
Selon l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (EQSJS) 2016-2017, il est estimé que :

  • 37 % des élèves du secondaire travaillent durant leurs études. Ils sont moins nombreux en proportion à travailler que les jeunes dans le reste du Québec (58 %).
  • La proportion de filles occupant un emploi durant leurs études (39 %) est supérieure à celle des garçons (34 %)
  • Les élèves issus de l’immigration[41] sont proportionnellement moins nombreux à travailler :
    • Parmi ceux nés au Canada : 38 %| Parmi ceux nés hors Canada : 30 %
    • Parmi ceux dont les deux parents sont nés au Canada : 46 % | Parmi ceux dont aucun parent n’est né au Canada : 30 %
  • Les jeunes dont les deux parents sont en emploi (38 %) sont proportionnellement plus nombreux à travailler comparativement à ceux dont aucun parent n’est en emploi (24 %)
  • Les élèves qui perçoivent la situation financière de leur famille comme étant plus aisée  sont proportionnellement plus nombreux à travailler (41 %) comparativement à ceux qui perçoivent leur situation comme étant moins aisée (35 %)

Toujours selon l’EQSJS 2016-2017, parmi les élèves du secondaire occupant un emploi au cours de l’année scolaire, il est estimé que :

  • La majorité travaille moins de 11 heures par semaine (84 %), alors que 7 % font de 11 à 15 heures et 9 %, 16 heures ou plus
  • Les filles sont proportionnellement plus nombreuses à travailler moins de 11 heures par semaine, soit 87 % des filles comparativement à 81 % des garçons
  • Les principaux secteurs de travail sont la vente (27 %), les activités sportives (17 %), la restauration (11 %) et les services d’aide alimentaire (10 %). Voir l’ensemble des secteurs d’emploi
  • Les jeunes sont en proportion plus nombreux à démontrer un risque de décrochage scolaire lorsque le nombre d’heures travaillées augmente (10 h ou moins : 11 % | de 11 h à 15 h : 23 %)
  • Bien que les élèves nés à l’extérieur du Canada soient en proportion moins nombreux à travailler que leurs pairs nés au Canada, ceux qui sont en emploi sont plus susceptibles de travailler un plus grand nombre d’heures. En effet, la proportion de ceux qui travaillent plus de 11 heures par semaine est de 22 % chez les élèves qui sont nés hors Canada, alors qu’elle est de 14 % chez les élèves nés au Canada
  • Contrairement à ce qui a été vu plus haut sur le travail précoce, à Montréal, il n’y aurait pas de différence dans la proportion de jeunes en emploi selon le statut socioéconomique des parents. Toutefois, les élèves dont les parents ont un diplôme d’études postsecondaires sont proportionnellement plus nombreux (85 %) à travailler moins de 11 heures par semaine que ceux dont les parents ont atteint un DES seulement (71 %)
  • Les élèves sont en proportion plus nombreux à faire moins d’heures par semaine lorsque les deux parents ont un emploi (84 %), comparativement à ceux dont aucun parent n’a un emploi (69 %)

       À Montréal : au collégial

  • Les étudiant(e)s en emploi allouent en moyenne 14,6 heures par semaine au travail à leur entrée au cégep. À leur deuxième session, ils travaillent légèrement moins (réduction d’une heure et demie par semaine)[42].
La réalité du travail selon l’ordre d’enseignement
  • Au secondaire : la proportion de jeunes en emploi augmente selon l’année scolaire (de 45,6 % en 1re secondaire à 63,0 % en 5e secondaire[43]). Par contre, la nature de l’emploi change sur l’intervalle, si bien que les petits travaux (gardiennage, tonte de pelouse, etc.) font graduellement place à des emplois formels
  • À la formation générale des adultes (FGA) et à la formation professionnelle (FP) : les élèves de la FGA et de la FP sont plus nombreux que ceux du secondaire à occuper un emploi rémunéré en même temps que leurs études (respectivement 67 % et 57 %)[44]
  • Au collégial : à Montréal, 38 % des étudiant(e)s du cégep travaillent durant leurs études[45]
Quelques différences entre les filles et les garçons
  • Les filles sont généralement plus nombreuses à travailler (56,2 % comparativement à 49 %[46]), mais les garçons qui ont un emploi consacrent un plus grand nombre d’heures hebdomadaires au travail
  • La nature de l’emploi est très différente selon le sexe. En effet, les filles sont plus nombreuses à occuper des emplois qui comportent de la tenue de caisse, de la vente, du service en restauration, etc. Les garçons sont plus nombreux à être exposés à des contraintes physiques et occupent plus souvent des postes comme l’entretien, l’aménagement paysager, la fabrication ou la réparation d’objets ou de machines, la manutention, l’expédition, etc.
La qualité de la conciliation études-travail des jeunes en emploi
Selon la perspective des jeunes
  • Les filles sont plus nombreuses à témoigner d’une CET difficile
  • La proportion de jeunes et de jeunes adultes à rapporter une conciliation études-travail difficile diffère selon l’ordre d’enseignement[47]:
    • Secondaire : 21,5 %
    • Formation professionnelle : 29,4 %
    • Formation générale des adultes : 32,9 %
    • Cégep : 33,0 %
    • Université : 36,8 %
  • Les élèves du secondaire témoignent d’une plus grande flexibilité sur le plan de l’horaire que les jeunes des autres ordres d’enseignement (ex. : choix du nombre d’heures maximal, possibilité de modifier leur horaire). Les élèves ou étudiant(e)s qui ont des enfants à charge, pour leur part, sont ceux qui rapportent le moins de flexibilité, possiblement en raison du type d’emploi qu’ils occupent.
Selon la perspective des employeurs
  • 69 % des entreprises accordent une grande importance à la réussite éducative des élèves et étudiant(e)s à leur emploi
  • Seulement 29 % ont une grande facilité à encourager les jeunes à leur emploi à terminer leurs études en contexte de pénurie de main-d’œuvre[48]

Consultez le sondage Léger auprès des employeurs, réalisé pour le compte du Réseau québécois pour la réussite éducative.

 

La législation actuelle

Des dispositions sont présentement en vigueur au Québec pour régir certains aspects du travail des jeunes.

Entrée en vigueur le 23 juin 2023, la Loi sur l’encadrement du travail des enfants : 

  • Établit à 14 ans l’âge minimum pour l’accès à l’emploi. 
  • Interdit de faire travailler un jeune de 14 à 16 ans (donc ayant l’obligation de fréquenter l’école) au-delà de 17 h par semaine, ou de 10 h du lundi au vendredi* (depuis le 1er septembre 2023).
    * Ces interdictions ne s’appliquent pas si aucun service éducatif n’est proposé pendant une période de plus de sept jours consécutifs, comme lors des vacances estivales. 

Il est aussi interdit de :  

  • Faire effectuer par un jeune de moins de 18 ans un travail disproportionné à ses capacités ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à sa santé ou à son développement physique ou moral.
    (Loi sur les normes du travail et Loi sur la protection de la jeunesse) 
  • Faire travailler un jeune de moins de 16 ans durant les heures de classe, car celui-ci est assujetti à l’obligation de fréquentation scolaire.
    (Loi sur les normes du travail) 
  • Faire travailler la nuit un jeune qui doit fréquenter l’école. L’employeur doit permettre à ce dernier d’être à la maison entre 23 h et 6 h (sauf pour la livraison de journaux ou dans tout autre cas déterminé par règlement du gouvernement).
    (Loi sur les normes du travail) 
  • Faire faire un travail par un jeune n’ayant pas l’âge déterminé par règlement pour exécuter ce travail. En ce sens, il existe de tels règlements dans un nombre restreint de secteurs, comme dans ceux de la construction, des mines et de l’aménagement forestier.
    (Loi sur la santé et la sécurité du travail) 
  • Délivrer un certificat de compétence-apprenti à un jeune de moins de 16 ans.
    (Loi sur les relations de travail, la formation professionnelle et la gestion de la main d’œuvre dans l’industrie de la construction et Règlement sur la délivrance des certificats de compétence) 

Signalons également que, selon le Code civil du Québec, un jeune de 14 ans et plus est réputé majeur pour tous les actes relatifs à son emploi. 

 

Pistes d’actions   

Plusieurs gestes simples peuvent être posés par des adultes signifiants ou par les jeunes eux-mêmes pour améliorer la conciliation études-travail de ceux-ci. En voici quelques exemples :

Comme employeur

  • Offrir un horaire souple et adapté :
    • 20 heures/semaine au maximum durant l’année scolaire
    • Exclure le quart de travail de nuit
    • Offrir un maximum de deux quarts de travail se terminant au plus tard à 22h, si le ou la jeune a un cours le lendemain
    • Faire preuve de souplesse dans les horaires de travail pendant les périodes de fin d’étape et d’examen ainsi que lors du retour en classe à l’automne
  • Mettre à la disposition des jeunes un endroit pour étudier pendant leurs pauses, ou avant et après leurs quarts de travail
  • Déterminer les contraintes de travail inhérentes aux emplois proposés aux jeunes et tenter de les réduire
  • Valoriser les études en encourageant le ou la jeune et en s’informant de son cheminement scolaire (ex. : l’encourager à poursuivre ses études, souligner ses bons coups dans ses études, s’intéresser à ce qu’il ou elle souhaite faire dans la vie, etc.)
  • Proposer une formation continue adaptée aux disponibilités des jeunes*
  • Rembourser une partie des frais de scolarité lorsque les jeunes poursuivent leurs études*
  • Mettre en place un programme de bourses de persévérance scolaire*
  • Mettre en place des contrats d’engagement avec les jeunes*
  • Demeurer informé des bonnes pratiques en ce qui a trait à l’embauche des jeunes

*Pistes tirées du Sondage de perception auprès d’employeurs de jeunes élèves et étudiants au Québec 

Comme parent ou intervenant

  • S’informer du travail qu’occupe l’élève et du nombre d’heures qui y sont consacrées
  • S’intéresser à ses études et vérifier si il ou elle arrive à respecter les échéances et demeure engagé(e) envers l’école
  • Observer des signes et changements dans sa vie personnelle et sa santé (par exemple, la présence de signes de fatigue, des absences ou des retards répétés à l’école, etc.)
  • Sensibiliser l’élève à l’importance de se fixer des limites
  • Soutenir l’élève dans ses choix de vie équilibrés
  • Aider le ou la jeune à faire valoir ses droits auprès de l’employeur et l’accompagner dans les processus de plainte le cas échéant
  • Demeurer informé des bonnes pratiques en ce qui a trait à l’embauche des jeunes

Comme élève

Le discours public a aussi un effet considérable. Il importe ainsi* : 

  • Que la valorisation de l’éducation et de la diplomation soit un projet de société 
  • Que ce discours soit aussi fort que la pression exercée par la pénurie de main-d’œuvre    

*Ces éléments ont notamment été soulignés par les experts rassemblés le 16 février 2023 dans le cadre du webinaire « Le travail chez les jeunes de moins de 14 ans – l’enjeu à la lumière du nouveau projet de loi ». 

 

Ressources

Outils | Documentation

Outils

Jeconcilie.com
Cet outil d’autoévaluation vise à aider les élèves et les étudiant(e)s qui occupent un emploi en cours d’année scolaire à atteindre l’équilibre entre leurs études, leur travail et leur vie personnelle

Trousse promo :

 

Employeurs engagés pour la réussite éducative
Ce site vise à sensibiliser et à accompagner les employeurs du Québec dans leur rôle face à la réussite éducative.

L’employeur, un acteur essentiel pour la réussite éducative
Une fiche aide-mémoire pour les employeurs d’élèves.

Embaucher des jeunes : guide de bonnes pratiques à l’intention des employeurs
Un outil simple et pratique destiné aux entreprises qui embauchent des jeunes durant l’année scolaire. Il fournit des renseignements utiles pour favoriser la conciliation études-travail.

Jeunes au travail
Cette section du site de la CNESST vise à informer les jeunes en emploi de leurs droits, de leurs responsabilités et de leurs obligations.

Travail des jeunes
Cette section du site de la CNESST rassemble toute l’information concernant les obligations liées à la Loi sur l’encadrement du travail des enfants.

Conciliation famille-(télé)travail-études
Cette section du site de l’Université Laval fournit des conseils aux jeunes qui ont des enfants à charge afin de les aider à concilier leurs différentes responsabilités et à être mieux outillés pour étudier.

Documentation

Persévérance scolaire et conciliation études-travail : une piste de solution à la pénurie de main-d’œuvre
Un portrait de la réussite éducative, du décrochage scolaire et du marché du travail pour mettre en lumière les enjeux de la diplomation des jeunes québécois et montréalais en lien avec le contexte actuel du marché de l’emploi.

Renforcer le soutien aux étudiants et aux entreprises en matière de conciliation études-travail-famille
Un portrait de la conciliation études-travail-famille au Québec à partir de l’analyse de questionnaires remplis par 3 834 élèves occupant un emploi en période scolaire (2 385 étudiant(e)s ont été considérés pour le volet famille). Le rapport présente également une analyse des facteurs qui sont favorables à la conciliation études-travail, de même que des pratiques mises en oeuvre par des employeurs pour favoriser la conciliation études-travail-famille.

Savoir concilier études et travail
Ce feuillet vulgarise une synthèse d’études sur les multiples facteurs et contraintes pour une conciliation études-travail réussie.

Fiche Conciliation études-travail
Une fiche permettant de mieux comprendre le déterminant « conciliation études-travail », tout en présentant de l’information sur la recherche, des liens vers de la documentation ainsi que des pistes d’action.

Recension de la littérature sur la CET
Un répertoire des recherches et ouvrages intéressants sur l’enjeu de la conciliation études-travail proposés par les instances régionales de concertation sur la persévérance scolaire et la réussite éducative.

 

Remerciements   

Merci à notre expert pour sa contribution à la révision du présent dossier :

Michaël Gaudreault
Enseignant-chercheur en statistiques
Centre d’étude des conditions de vie et des besoins de la population – ÉCOBES
Cégep de Jonquière

Merci à la Direction de santé publique de Montréal pour le traitement des données de l’EQSJS 2016-2017 concernant la conciliation études-travail chez les jeunes du secondaire à Montréal.


Personne-ressource   

Élaine Thouin
agente de liaison et de développement – Réseau réussite Montréal
ethouin@reseaureussitemontreal.ca

 

Sources   

Michel Arseneault, Accidents du travail au Québec : Le nombre d’enfants impliqués bondit, La Presse, 2 juin 2021

Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire, 2016-2017

­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­­Léa Carrier, Décrocher pour travailler, La Presse, 28 novembre

Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Réseau réussite Montréal, en partenariat avec le Regroupement des cégeps de Montréal, Persévérance scolaire et conciliation études-travail : une piste de solution à la pénurie de main-d’œuvre, 2019

Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Réseau réussite Montréal, en partenariat avec le Regroupement des cégeps de Montréal, Persévérance scolaire et conciliation études-travail : une piste de solution à la pénurie de main-d’œuvre – Faits saillants de l’étude, 2019

Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, L’encadrement du travail des enfants au regard de leurs droits et libertés, 2022

Pascale Chanoux et autres (2021). La transition de l’école au travail des jeunes personnes handicapées de niveau postsecondaire. Avis. Comité consultatif Personnes handicapées, Commission des partenaires du marché du travail, mai

Gaudreault, M., Laberge, L., Arbour, N. et M. M. Gaudreault, La conciliation études-travail chez les élèves francophones montréalais de 4e et de 5e années du secondaire, ÉCOBES – Recherche et transfert, 2015

Gaudreault, M. M., Tardif, S. et L. Laberge, Renforcer le soutien aux étudiants et aux entreprises en matière de conciliation études-travail-famille, ÉCOBES – Recherche et transfert, 2019

ISQ (2016). Le travail rémunéré pendant les études et la santé mentale des jeunes : le nombre d’heures travaillées compte

Élise Ledoux, Marc-Antoine Busque, Julie Auclair et Luc Laberge (2019). Entrée précoce sur le marché du travail à 13 ans et répercussions sur la SST des jeunes occupant un emploi à 15 ans. Rapports scientifiques 1059. IRSST

Élise Ledoux, Pascale Prud’homme, Karine Tétreault et Hélène Desrosiers (2016). « Portrait du travail et de la santé et de la sécurité du travail chez les jeunes de 15 ans au Québec », Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ 1998-2015) – De la naissance à 17 ans, ISQ, vol. 8, fascicule 1

Élise Ledoux et Pascale Prud’homme (2016). Portrait du travail et de la santé et de la sécurité du travail chez les jeunes de 15 ans au Québec.  Prévention durable en SST et environnement de travail. Études et rechercher R-905. IRSST

Léger, Sondage de perception auprès d’employeurs de jeunes élèves et étudiants au Québec (sondage mandaté par le Réseau québécois pour la réussite éducative), Janvier 2020

Réseau des Instances régionales de concertation sur la persévérance scolaire et la réussite éducative du Québec, Savoir concilier études et travail, 2017

Réseau québécois pour la réussite éducative, Comité consultatif du travail et de la main d’oeuvre – Avis sur le travail des enfants de 11-14 ans, 2022

Réseau québécois pour la réussite éducative, site Employeurs engagés pour la réussite éducative

Réseau québécois pour la réussite éducative, Concilier études et travail [En ligne : https://reussiteeducative.quebec/conciliation-etudes-travail/], site consulté le 9 janvier 2023

Marc St-Pierre, Fiche 6: Conciliation études-travail, Réunir Réussir, 2013

Alexandre Sirois, Quand la pandémie frappe les cégeps, La Presse, 30 aout 2021

Staff, J., Freelin, B. N., & Mortimer, J. T. (2023). Consequences of adolescent employment for young adult development. In L. J. Crockett, G. Carlo, & J. E. Schulenberg (Eds.), APA handbook of adolescent and young adult development (pp. 293–306). American Psychological Association



Notes 

[1] Gaudreault, M. M., Tardif, S. et L. Laberge, Renforcer le soutien aux étudiants et aux entreprises en matière de conciliation études-travail-famille, ÉCOBES – Recherche et transfert, 2019

[2] Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, L’encadrement du travail des enfants au regard de leurs droits et libertés, 2022

[3] Élise Ledoux, Marc-Antoine Busque, Julie Auclair et Luc Laberge (2019). Entrée précoce sur le marché du travail à 13 ans et répercussions sur la SST des jeunes occupant un emploi à 15 ans. Rapports scientifiques 1059. IRSST

[4] Réseau québécois pour la réussite éducative, site Employeurs engagés pour la réussite éducative [En ligne :  https://www.employeursengages.ca/site/assets
/files/1020/eere_outils_06_avantages_1_0.pdf
]

[5] Gaudreault, M., Laberge, L., Arbour, N. et M. M. Gaudreault, La conciliation études-travail chez les élèves francophones montréalais de 4e et de 5e années du secondaire, ÉCOBES – Recherche et transfert, 2015

[6] Gaudreault, M. M., Tardif, S. et L. Laberge, Renforcer le soutien aux étudiants et aux entreprises en matière de conciliation études-travail-famille, ÉCOBES – Recherche et transfert, 2019

[7] Réseau des Instances régionales de concertation sur la persévérance scolaire et la réussite éducative du Québec, Savoir concilier études et travail, 2017

[8] Gaudreault, M. M., Tardif, S. et L. Laberge, Renforcer le soutien aux étudiants et aux entreprises en matière de conciliation études-travail-famille, ÉCOBES – Recherche et transfert, 2019

[9] Gaudreault, M., Laberge, L., Arbour, N. et M. M. Gaudreault, La conciliation études-travail chez les élèves francophones montréalais de 4e et de 5e années du secondaire, ÉCOBES – Recherche et transfert, 2015

[10] Cela inclut les élèves immigrants de 1re génération (nés hors du Canada) ou de 2e génération (nés au Canada, mais ayant au moins un parent né à l’étranger).

[11] Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2016-2017, Institut de la statistique du Québec. Données fournies par la Direction régionale de santé publique de Montréal

[12] Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Réseau réussite Montréal, en partenariat avec le Regroupement des cégeps de Montréal, Persévérance scolaire et conciliation études-travail : une piste de solution à la pénurie de main-d’œuvre, 2019 et Cartojeunes, Taux d’accès à la formation professionnelle (FP) après 7 ans au secondaire et Taux d’accès à la formation générale des adultes (FGA) après 7 ans au secondaire, cohortes de 2000 à 2014, document consulté le 18 janvier 2023

[13] Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Réseau réussite Montréal, en partenariat avec le Regroupement des cégeps de Montréal, Persévérance scolaire et conciliation études-travail : une piste de solution à la pénurie de main-d’œuvre – Faits saillants de l’étude, 2019

[15] Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Réseau réussite Montréal, en partenariat avec le Regroupement des cégeps de Montréal, Persévérance scolaire et conciliation études-travail : une piste de solution à la pénurie de main-d’œuvre, 2019

[16] Idem

[17] Réseau des Instances régionales de concertation sur la persévérance scolaire et la réussite éducative du Québec, Savoir concilier études et travail, 2017

[18] Élise Ledoux et Pascale Prud’homme (2016). Portrait du travail et de la santé et de la sécurité du travail chez les jeunes de 15 ans au Québec.  Prévention durable en SST et environnement de travail. Études et rechercher R-905. IRSST

[19] Élise Ledoux, Pascale Prud’homme, Karine Tétreault et Hélène Desrosiers (2016). « Portrait du travail et de la santé et de la sécurité du travail chez les jeunes de 15 ans au Québec », Étude longitudinale du développement des enfants du Québec (ELDEQ 1998-2015) – De la naissance à 17 ans, ISQ, vol. 8, fascicule 1

[20] Idem

[21] On distingue le travail formel, le fait de travailler pour un employeur ou l’entreprise familiale, des petits travaux comme le gardiennage, la tonte de gazon, l’aide aux devoirs, etc. À titre d’exemple, le travail formel inclut les emplois comme vendeur, conseiller, commis, assistant-surveillant, moniteur sportif, etc.

[22] Élise Ledoux, Marc-Antoine Busque, Julie Auclair et Luc Laberge (2019). Entrée précoce sur le marché du travail à 13 ans et répercussions sur la SST des jeunes occupant un emploi à 15 ans. Rapports scientifiques 1059. IRSST

[23] Idem

[24] Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, L’encadrement du travail des enfants au regard de leurs droits et libertés, 2022

[25] Élise Ledoux, Marc-Antoine Busque, Julie Auclair et Luc Laberge (2019). Entrée précoce sur le marché du travail à 13 ans et répercussions sur la SST des jeunes occupant un emploi à 15 ans. Rapports scientifiques 1059. IRSST

[26]Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2016-2017, Institut de la statistique du Québec. Données fournies par la Direction régionale de santé publique de Montréal

[27] Élise Ledoux, Marc-Antoine Busque, Julie Auclair et Luc Laberge (2019). Entrée précoce sur le marché du travail à 13 ans et répercussions sur la SST des jeunes occupant un emploi à 15 ans. Rapports scientifiques 1059. IRSST

[28] Réseau québécois pour la réussite éducative, Comité consultatif du travail et de la main d’œuvre – Avis sur le travail des enfants de 11-14 ans, 2022

[29] Institut de la statistique du Québec, Taux d’activité et taux d’emploi, résultats selon le groupe d’âge détaillé, 1976-2022, Québec, Ontario et Canada [En ligne: https://statistique.quebec.ca/fr/produit/tableau/taux-dactivite-et-taux-demploi-resultats-selon-le-groupe-dage-detaille-quebec-ontario-et-canada#tri_regn=2&tri_sexe=1], site consulté le 18 janvier 2023

[30] Pascale Chanoux et autres (2021). La transition de l’école au travail des jeunes personnes handicapées de niveau postsecondaire. Avis. Comité consultatif Personnes handicapées, Commission des partenaires du marché du travail, mai.

[31] Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Réseau réussite Montréal, en partenariat avec le Regroupement des cégeps de Montréal, Persévérance scolaire et conciliation études-travail : une piste de solution à la pénurie de main-d’œuvre, 2019

[32] Gaudreault, M. M., Tardif, S. et L. Laberge, Renforcer le soutien aux étudiants et aux entreprises en matière de conciliation études-travail-famille, ÉCOBES – Recherche et transfert, 2019

[33] Réseau québécois pour la réussite éducative, Concilier études et travail [En ligne : https://reussiteeducative.quebec/conciliation-etudes-travail/], site consulté le 9 janvier 2023

[34] Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire, 2016-2017.

[35] ISQ (2016). Le travail rémunéré pendant les études et la santé mentale des jeunes : le nombre d’heures travaillées compte.

[36] Gaudreault, M. M., Tardif, S. et L. Laberge, Renforcer le soutien aux étudiants et aux entreprises en matière de conciliation études-travail-famille, ÉCOBES – Recherche et transfert, 2019

[37] Idem

[38] Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Réseau réussite Montréal, en partenariat avec le Regroupement des cégeps de Montréal, Persévérance scolaire et conciliation études-travail : une piste de solution à la pénurie de main-d’œuvre, 2019

[39] Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, L’encadrement du travail des enfants au regard de leurs droits et libertés, 2022

[40] Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2016-2017, Institut de la statistique du Québec. Données fournies par la Direction régionale de santé publique de Montréal

[41] Cela inclut les élèves immigrants de 1re génération (nés hors du Canada) ou de 2e génération (nés au Canada, mais ayant au moins un parent né à l’étranger).

[42] Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Réseau réussite Montréal, en partenariat avec le Regroupement des cégeps de Montréal, Persévérance scolaire et conciliation études-travail : une piste de solution à la pénurie de main-d’œuvre, 2019

[43] Institut de la statistique du Québec, Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2016-2017 : Tome 3 – La santé physique et les habitudes de vie des jeunes, Décembre 2018

[44] Chambre de commerce du Montréal métropolitain et Réseau réussite Montréal, en partenariat avec le Regroupement des cégeps de Montréal, Persévérance scolaire et conciliation études-travail : une piste de solution à la pénurie de main-d’œuvre, 2019

[45] Idem

[46] ISQ (2016). Le travail rémunéré pendant les études et la santé mentale des jeunes : le nombre d’heures travaillées compte.

[47] Gaudreault, M. M., Tardif, S. et L. Laberge, Renforcer le soutien aux étudiants et aux entreprises en matière de conciliation études-travail-famille, ÉCOBES – Recherche et transfert, 2019

[48] Léger, Sondage de perception auprès d’employeurs de jeunes élèves et étudiants au Québec (sondage mandaté par le Réseau québécois pour la réussite éducative), Janvier 2020